top of page

Festival de Jazz de Montréal
édition 2019

Mes concerts préférés de l'édition 2019

COURTNEY BARNETT - MTelus FIJM 5 juillet

 

Quelle sympathique et attachante musicienne! La talentueuse mélodiste et parolière australienne Courtney Barnett a ravi ses (parfois intenses) fans au MTelus, guitare électrique dans le tapis, généreuse de sa musique et pleine d’entrain. Un simple duo (bassiste et batteur) s’occupait de garder le cap pendant que Barnett se laissait aller à de fulgurants solos.

 

STEEL PULSE - MTelus FIJM 28 juin

Il y a des concerts qui deviennent des soirées magiques pour des raisons personnelles. Celui des légendes reggae Steel Pulse me marquera à jamais. C’était l’un des premiers concerts que je vivais avec mon fils de 12 ans, hormis les (nombreuses) présences en festivals extérieurs. Le sympathique bassiste a réalisé que mon fils était (de loin) le plus jeune spectateur de la salle, accoudé à la scène, savourant le spectacle. Avant le rappel, il est descendu dans la foule le saluer et prendre une photo avec lui!

 

RICHARD GALLIANO & RON CARTER / Quatuor Molinari - Th. Maisonneuve FIJM 26 juin

 

C’était un peu à regrets que j’avais quitté le concert ambiant à la SAT de Richard Reed Perry pour me diriger vers le Théâtre Maisonneuve assister au programme double mettant en vedette l’accordéoniste Français Richard Galliano.

Et je n’ai pas été déçu! Je ne suis pas un fan d’accordéon mais ce maître qu’est Galliano m’a fait vraiment apprécier cet instrument autant associé au tango (et les clins d’oeil à Astor Piazzolla ont fusé) qu’au musette. En duo avec le légendaire contrebassiste Ron Carter - aussi cool et maître de ses mouvements que l’on peut l’être - Galliano a multiplié les superbes phrasés sur son instrument, l’utilisant de toutes les façons possibles pour en sortir différentes sonorités.

 

Véritable virtuose qui ne fait pas que de la vitesse mais se sert plutôt de sa grande dextérité pour réussir à émettre ce qu’il entend dans sa tête. Ou en tous cas, c’est ce que je peux imaginer, car mon esprit n’allait pas assez vite pour deviner où se dirigeait ses mélodies, mais j’étais pourtant toujours rassasié par ce que j’entendais.

Comme lorsqu’on salive devant un bon plat, qui s’avère aussi parfait qu’on l’avait anticipé!

 

JOSHUA REDMAN QUARTET - Salle Wilfrid-Pelletier, FIJM 2 juillet

On ne compte plus les présences de Redman au FIJM, sous différentes formes que ce soit, et c’est cette fois avec ses vieux potes Reuben Rogers (contrebasse), Gregory Hutchinson (batterie) et Aaron Goldberg (piano) avec lesquels il joue depuis plus de 20 ans qu’il s’est pointé à Montréal.

Après avoir reçu des mains d’André Ménard le prix Miles-Davis, il nous a balancé plusieurs excellentes pièces de leur nouvel album “Come What May” à commencer par Circle of life puis une How we do, pleine de pep, de wow et presque de pop! Ce morceau pourrait presque percer dans le top 40!

Ont suivi Come what may, Shed, Che che et Skylark - où le saxophoniste prenait plaisir à faire de grands détours autour des phrases. Le concert s’est terminé avec une autre nouvelle pièce, Stagger Bear, basé sur un solide riff de basse et un rythme rock à la batterie.

Joshua Redman est beau à voir lorsqu’il joue du sax. Son corps se contracte puis se délit, à mesure qu’il va chercher les notes qu’il souhaite. Une jambe lève, un genou plie, il s’exclame! Et toujours, les notes sont parfaites, coulent comme l’eau d’une rivière. Magnifique! La marque des Grands.

 

ROBERTO FONSECA - Gésù FIJM 30 juin

Le pianiste cubain était seul sur scène, le soir où je l’ai vu au Gésù, alors que la veille il jouait avec Erik Truffaz.

Un concert tout-à-fait charmant et bien pensé: Fonseca nous invitait littéralement chez lui. Un coin plus introspectif avec quelques chandelles, un coin salon avec sofa, chips et bouteille d’eau. Il se promènera d’un endroit à l’autre tout au long de la soirée, un peu comme s’il jouait chez lui et qu’on assistait à une session privée. Vraiment sympathique!

 

Il nous a offert de grands moments, à travers ses habiles mises en scène. Il a un moment joué du piano en complétant un enregistrement de sa mère, elle-même chanteuse de musique cubaine, puis s’est offert un duo avec l’ombre d’un contrebassiste… puisque c'est une soirée de concert solo!

En plus de jouer sur trois différents claviers, il nous a aussi démontré ses talents de percussionniste et chanteur, se dédoublant avec ses pédales de looping.

 

THUS OWLS - Re-creation of Portishead’s ‘Dummy’ - Cinquième salle PDA FIJM 1er juillet

Magistrale performance du duo Erika et Simon Angell, de Thus Owls, qui ont recréé le mythique album de trip-hop ‘Dummy’, 25 ans après sa sortie. Et le défi était de taille. Primo, faire “oublier” la voix magique de Beth Gibbons, sans pour autant dénaturer les chansons originales de Portishead. Secundo, il faut aussi des arrangements particuliers pour recréer les Wandering Star et autres Nobody Loves Me, et pour l’occasion, les Angell étaient entouré de claviériste, batteur, bassiste et DJ.

MAKAYA McCRAVEN - Gésù FIJM 30 juin

Le jazzman de l'heure a offert une performance musclée, et fort courue, au Festival de Jazz cet été. J’ai eu la chance de le rencontrer après le concert : il m’a gentiment autographié mes deux vinyles et pris une photo

ALEXANDRA STRÉLISKI - Théâtre Maisonneuve FIJM 4 juillet

Magistrale performance de la sympathique et humble Alexandra Stréliski. Seule avec son piano, mais tout de même mise en scène avec de grands voiles et projections. Superbe!

RICHARD REED PARRY - SAT FIJM 26 juin

Peu familier avec la démarche solo du multi-instrumentiste Richard Reed Parry en dehors d’Arcade Fire, c’est avec curiosité et peu d’attentes que je me dirigeai à la SAT pour y découvrir son concept “Quiet River of Dust Vol.2”, qu’il présente deux fois par jour, pratiquement tous les jours durant le FIJM. Ma seule espérance était qu’il prenne à profit l’unicité de cette salle ronde et en dôme.

Et je ne fus pas déçu! Parry, au chant et guitare sèche à la main, était entouré de trois musiciens: légère batterie, discrète guitare électrique à effets et claviers. Le public était invité à s’étendre confortablement sur des matelas au sol, dans une position qui invitait davantage à regarder le fameux dôme que les musiciens. De magnifiques projections vidéo agrémentaient les pièces assez ambiantes de Parry et sa bande.

 

On se retrouvait ainsi dans un paysage hivernal montagneux à surveiller les aurores boréales, ou sous l’eau, à admirer les rayons du soleil chatouiller la flore marine hyperactive, ou encore en forêt, comme si on avait accroché une caméra GoPro à un animal sauvage (un renard?) qui se balade dans la nature.

S’il manquait peut-être un narratif plus évident à comprendre - pas évident de se concentrer sur les paroles dans un tel contexte - il demeure que l’expérience était fort intéressante, reposante et superbement exécutée.

PATTERY - MTelus FIJM 5 juillet

Une énergie folle se dégage de ce band punk aux influences new wave! Un peu comme si on avait mélangé les Ramones, les Talking Heads, en accélérant le tout! Ces cinq gars ont fait lever le MTelus, pourtant venus voir Courtney Barnett! Pattery a redéfini ”réchauffé la place”: ils y ont carrément mis feu!

SCHEMES, scène extérieure FIJM

Qu’arrive-t-il lorsqu’un trompettiste jazz rencontre un bassman funk, une chanteuse soul et un rappeur? Ça donne Scheme, un mélange fort intéressant qui est plus riche que le lounge d’il y a 20 ans (où il n’y avait que des traces de jazz). La chanteuse Nadia Baldé, avec ses longues tresses qui lui descendent jusqu’aux genoux est capable de passer de la sensualité à la puissance en moins de dix secondes.

bottom of page